Paris : L’accord avec Trump est déséquilibré
Malgré qu'il offre une stabilité temporaire aux secteurs économiques menacés par la hausse des droits de douane américains
Paris (Presse-Net)
Le secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes, Benjamin Haddad, a confirmé lundi que l’accord-cadre commercial entre l’Union européenne et les États-Unis « présente certains avantages, mais manque d’équilibre ».
Dans un message publié sur la plateforme X, M. Haddad a expliqué que l’accord négocié par la Commission européenne avec Washington offre « une stabilité temporaire aux secteurs économiques menacés par la hausse des droits de douane américains », soulignant que les secteurs français, comme celui des spiritueux, bénéficieront d’exemptions.
Toutefois, le ministre français a souligné que « le statu quo est insatisfaisant et intenable », notant que les États-Unis « ont rejeté le principe du libre-échange, source de prospérité depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et se sont tournés vers la coercition économique et le mépris des règles de l’Organisation mondiale du commerce ».
Haddad a souligné que ce changement exigeait que l’Union européenne « tire rapidement les conclusions », avertissant que l’offre de concessions supplémentaires « encouragerait l’exploitation extérieure et renforcerait le rejet de l’Europe de l’intérieur ».
Le ministre français a indiqué que la prochaine étape devrait se concentrer sur « le renforcement du marché intérieur et le soutien à la compétitivité européenne par la réduction des réglementations restrictives et la création d’une union des marchés de capitaux », ainsi que sur « le lancement d’un vaste plan d’investissement pour financer des projets dans les domaines de l’intelligence artificielle, des technologies vertes et de l’espace ».
Hier, le président américain Donald Trump a annoncé que le nouvel accord commercial avec l’Europe prévoyait l’imposition de droits de douane de 15 % sur les marchandises européennes entrant sur le marché américain.
Cet accord intervient alors que les deux parties tentent d’éviter une escalade commerciale généralisée, notamment après les différends antérieurs déclenchés par l’imposition par les États-Unis de droits de douane sur l’acier et l’aluminium, et la réponse de l’Union européenne avec des contre-tarifs.