Le renseignement américain doute de la politique de Trump

Plus de 300 anciens responsables américains des secteurs de la diplomatie, du renseignement et de la sécurité nationale ont adressé une lettre aux dirigeants des commissions du renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants.

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Bassam Tayara

Plus de 300 anciens responsables américains des secteurs de la diplomatie, du renseignement et de la sécurité nationale ont adressé une lettre aux dirigeants des commissions du renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants, demandant une évaluation confidentielle de la « position des États-Unis parmi leurs alliés ».

La lettre, qui se lisait ainsi : « Nous suggérons respectueusement… », exprimait une inquiétude croissante quant à la perte de confiance internationale envers Washington, compte tenu des profonds changements intervenus dans la politique américaine sous la présidence de Donald Trump.

Les signataires exigeaient que le Congrès obtienne des réponses claires de la communauté du renseignement quant à savoir si les alliés des États-Unis considèrent les États-Unis comme une démocratie stable, s’ils les considèrent toujours comme un partenaire fiable, ou s’ils ont réellement commencé à rechercher d’autres alliances pour assurer leur sécurité, loin de Washington.

La lettre se demandait également si certains alliés avaient commencé à élaborer des plans d’urgence pour des guerres dans lesquelles, pour la première fois depuis des décennies, ils pourraient être contraints d’affronter les forces américaines, si Washington concluait des alliances avec la Russie contre l’OTAN ou l’Ukraine, par exemple.

Bloomberg a également souligné que la lettre, malgré sa gravité, était peu susceptible de recevoir une réponse étant donné le contrôle du Congrès par les Républicains proches de Trump, ainsi que l’influence considérable de l’administration Trump sur les services de renseignement.

Trump isole-t-il les États-Unis et sape-t-il la confiance de ses alliés ?

L’agence a également déclaré que l’incident polonais mettait en évidence la volatilité de Trump au sein de l’OTAN, tandis que l’incident du Qatar démontrait sa position de faiblesse face au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Au Groenland, les États-Unis ont outrepassé leurs limites : des Américains ont infiltré l’île danoise afin de dresser des listes d’individus susceptibles de renverser Copenhague et de soutenir une éventuelle prise de pouvoir américaine, une initiative qualifiée d’« inamicale ».

Cette initiative s’inscrit dans une série de politiques caractérisées par la moquerie et l’insulte envers les alliés, notamment les précédents appels de Trump à « inclure le Canada » et son interdiction de transfert de renseignements au « Groupe des cinq », une alliance regroupant la Grande-Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, considérée comme l’un des partenariats de sécurité les plus sensibles et les plus efficaces des États-Unis.

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