Les États-unis veulent créer avec l’Europe un nouveau Occident

L'Objectif: Se partager ce « village monde » en trois bloques, avec la Chine et la Russie, convient parfaitement à cette Amérique.

0

Bassam Tayara

MAGA (Make America Great Again) menace la « veille Europe » d’«effacement civilisationnel .»

Pourquoi la vision de « l’Amérique de Trump » voit les affaires européennes économiques, sociales, et militaires dans le prisme de la déchéance?

La réponse est simple: ce prisme est stratégique!

La vision que porte l’entourage de Trump et la vague « MAGA » sur l’allié européen est une vraie introspection sur les fissures qui traversent une frange, assez large, de cette Amérique: chrétienne, blanche, conservatrice et peureuse qui voit que la sortie du marasme économique ne la touche pas.

Alors le refuge se fait dans l’obsession identitaire et le nationalisme qui pousse vers les peurs: peur de l’étranger des immigrés et des grands changements qui façonnent la société.

Les dirigeants autour du Président voient du côté de l’allié traditionnel, les même phénomènes qui se profilent, alors comme le dromadaire, ils regardent la bosse européenne. Mais surtout  que cela arrange leur objectifs mûris depuis de longues années, alors ils sortent ce fameux document sur la « sécurité nationale ».

Ce document sur la sécurité nationale a un objectif.  Il ne faut pas mettre tout sur la fougue de Trump et sa folie. C’est un axe stratégique préparé depuis longtemps. Trump se met dans la vitrine.

Avec l’avènement de l’intelligence artificielle qui booste l’économie américaine avec des milliards et des milliards, Washington a compris que c’est le momentum pour étaler son impérialisme brute.

Se partager ce « village monde » en trois bloques, avec la Chine et la Russie, convient parfaitement à cette Amérique.

Mais pour que cela marche il fallait mettre au pas cette Europe qui avec « son Union européenne » bride, en son sein, tout changement qui va dans le sens des préoccupations américaines:
– Immigration les lois européennes ne permettent pas ce que fait la police chargée de l’immigration (ICE): ramasser dans la rue ou bien aux portes des tribunaux, sans distinction aucune, les visages basanés. En Europe la droite, sans aller jusqu’à cet excès, réclame plus de rigueur dans la politique migratoire.
– Changements climatiques: en Europe ils sont rares les climato-sceptiques, tandis que les États-unis sont devenus le premier producteur d’hydrocarbures, et cet approche européen d’énergie propre, ressemble à un casus belli  économique.
– Société: En Europe les lois protègent toutes les minorités du genres, et les réfugiés ce qui n’est plus le cas sur le sol américain.
– Liberté d’expression: En Europe il y a des limites cadrées par des lois. Par exemple, on ne peut pas exécuter un salut nazi, or ce geste et toute la littérature qui va avec, est protégé par le premier amendement américain… mais tout est très relatif depuis l’arrivée de Trump!
On est devant un « nouveau régime américain », même si les dirigeants européen continuent à garder la tête dans le sable de l’alliance passée.

L’obsession identitaire du mouvement MAGA, qui se penche sur l’Europe, ne cherche pas à s’éloigner du vieux continent, au contraire, ce courant veut façonner l’Europe à son modèle. D’où les doux yeux faits à la Hongrie, la Slovaquie et même l’Italie. Mais également à la Droite en France et surtout en Allemagne.

Trump trouve que par la dureté du verbe – et des politiques- il pourrait réhabiliter l’identité nationale… occidentale… en Europe.

En mettant en avant les préjugés raciaux, en insistant sur les facette de la chrétienté et du nationalisme blanc, Trump veut renforcer le bloc occidental. Un bloc sous le parapluie américain mais suivant les préceptes définis par ce mouvement illibérale qui prend sa source avec le mouvement « Tea Party » et la crise financière de 2008.

Contrairement à ce que le Président français Macron décrit comme une «internationale réactionnaire » cette politique convergente des deux côtés de l’Océan Atlantique coïncide avec la montée en puissance du bras financier numérique que possède les Américain, et qui se renforce en avançant sur les « thèmes trumpistes » hégémoniques en s’appuyant sur des lois extraterritoriales.

La Chine comme la Russie se réjouissent, pensant que c’est la fin de l’hégémonie occidentale, mais l’objectif de Washington est tout le contraire. Les Américains veulent forcer l’Europe à les suivre en faisant sauter tous les verrous du Droit qui brident l’élan de ce mouvement (lois sur  l’immigration, les réglementations économiques, la protection du climat etc..) pour façonner un Occident FORT.

Pour l’Amérique latine le train de la doctrine « Monroe » est en marche, et le meilleure exemple est le Venezuela… les autres suivront.

Tous les autres « petits pays » devront se soumettre à leur protecteur, américain à défaut de la Chine ou de la Russie, et suivre les directives de cet impérialisme moderne, pour profiter des aides et/ou de la protection militaire, et des services … satellitaires!

Mais aussitôt que cette politique sera consolidée, il serait temps que l’Amérique se tournera vers les deux grands blocs la Chine sur le plan économique, et la Russie dans la course aux armements et surtout aux matières premières.
Et l’Europe? Pas de réponse à ce jour!

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. AccepterEn savoir plus