Guerre de Gaza: Ce qu’a dit Blinken au Cabinet de guerre

Des désaccords sont apparus entre Israël et les États-Unis concernant les combats dans le sud de Gaza

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Quatrième visite de l’Américain en Israël

Presse-Net (Beyrouth)
D’après les médias israéliens « le secrétaire d’État américain Anthony Blinken aurait refusé d’accepter la proposition israélienne concernant la poursuite de la guerre contre Gaza, du moins pas comme fut la première phase avec ses destructions.

Il aurait déclaré face à ses interlocuteurs politiques: « Vous avez des semaines, pas des mois » (pour en finir).
Cette remarque faisait suite à l’affirmation du ministre israélien de la Sécurité, Yoav Galant: « le processus prendrait des mois », et Blinken répondit : « Je ne pense pas que vous ayez des mois ».

De son côté, le « The Washington Post » rapporte que Blinken « a envoyé un message ferme à Israël à l’approche de la reprise de la guerre, dans lequel il a appelé ses dirigeants à ne pas reprendre leur attaque contre la bande de Gaza au Sud densément peuplée, et qu’il fallait élaborer un plan de frappe pour protéger les civils et les a exhorté « à se conformer au droit international humanitaire ».

Le journal a décrit les pourparlers de Blinken comme « les plus difficiles jusqu’à présent et reflètent le plan de l’administration Biden visant à soutenir de manière continue l’allié le plus proche de Washington au Moyen-Orient ». Mais « The Washington Post » a noté que les responsables américains se sentent « de plus en plus mal à l’aise face à la dureté des frappes résultantes des forces israéliennes ». Et a déclaré que « ce qui a commencé comme une stratégie d’accompagnement » qui a bénéficié du soutien intense du président Biden, est devenu une stratégie dans laquelle les « responsables américains », confrontés à des réactions négatives croissantes dans leur pays et à l’étranger, se sont distanciés surtout des tactiques de la « terre brûlée » et ont insisté pour une approche de frappes plus ciblées sur le champ de bataille.

De son côté, commentant les réunions, la chaîne israélienne Channel 12 a confirmé ces propos et a rapporté que « des désaccords sont apparus entre Israël et les États-Unis concernant les combats dans le sud de Gaza ».
La chaîne a déclaré : « Blinken s’est rendu en Israël pour la quatrième fois depuis le début de la guerre et a rencontré de hauts responsables politiques. Le ton était dur et a abouti à une confrontation lors d’une session du cabinet de guerre. »

Yaron Avraham, correspondant aux affaires politiques sur la Douzième chaîne, a déclaré : « Les réunions avec Blinken étaient chargées de tensions, et le Secrétaire d’État a exprimé de très grandes craintes et critiques concernant les mesures militaires et politiques israéliennes. »
Il a expliqué que « Blinken a rencontré des membres du cabinet de guerre et a reçu de Halevy une présentation contenant des principes très détaillés concernant les combats prévus dans le sud de la bande de Gaza, et c’est à ce moment-là que la confrontation a éclaté ».

Il a été révélé que Blinken avait déclaré à Halevy : « La façon dont vous avez travaillé dans le Nord de la bande de Gaza ne peut pas être répétée dans le Sud, car il y a deux millions de Palestiniens, et vous devez évacuer un plus petit nombre d’habitants des maisons et être plus précis dans les attaques, et vous ne devez pas endommager les installations des Nations Unies et veiller à ce qu’il y ait des zones « suffisamment sûres. Si ce n’est pas le cas, aucune attaque ne doit être menée là où se trouve une population civile ».

Mais le chef d’état-major de l’armée d’occupation a répondu : « Nous travaillons sur la base de plusieurs principes : la proportionnalité, la différenciation des objectifs et le Droit international. Il y a eu des cas où nous avons attaqué sur la base de ces principes, et il y a eu des cas où nous n’avons pas attaqué en l’absence de ces principes on a attendu une meilleure opportunité ».

Quant à Gallant, il a déclaré à Blinken que « toute la société israélienne est unie derrière l’objectif de détruire le Hamas, même si cela prend des mois », mais Blinken a répondu : « Je ne pense pas que vous ayez les qualifications requises pour cela ».
Il a poursuivi : « L’affaire n’est pas terminée, car les États-Unis ont également quelque chose à dire sur le lendemain de la guerre et sur ce à quoi ressemblera l’avenir, et ils demandent à le savoir maintenant. »

Il a ajouté : « Blinken a dit dans la salle : vous ne voulez pas que l’Autorité palestinienne (du Hamas) soit là le lendemain. Nous comprenons. La meilleure façon de tuer une idée est de présenter une meilleure idée », notant que « pendant ce temps, le silence régnait dans la salle » et Blinken continuait de parler, affirmant que « même les pays de la région doivent savoir ce que vous préparez».
Ici, Netanyahu lui aurait répondu en disant : « Tant que je serai assis sur cette chaise, l’Autorité palestinienne, qui soutient, enseigne et finance le terrorisme, ne contrôlera pas Gaza un jour après le Hamas. »

Blinken a ajouté : « Cela dit, il ne fait aucun doute que l’administration américaine soutient fermement Israël, mais sous certaines conditions, c’est-à-dire qu’Israël s’efforce de fournir et d’étendre l’aide humanitaire et de se battre comme un État démocratique. » Il a également expliqué que « le temps presse ». « Et nous voulons voir des plans clairs pour le lendemain ».

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