Sanctions contre la Russie: À la recherche de nouvelles sources de gaz et pétrole

Le Venezuela et le Moyen-Orient se font désirés

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Bassam Tayara

Les effets de la guerre qui mène la Russie en Ukraine ne s’arrête pas aux frontières de l’Europe. Puisque les sanctions devraient toucher l’énergie importée du Pays de Poutine les regards se tournent déjà vers les pays producteurs de pétrole et gaz.

Et ces pays ne restent pas sans agir pour améliorer leurs positions géopolitiques sur l’échiquier mondial où l’énergie est une de ses bases fondamentales.

Deux régions sont sous les projecteurs de la recherche pour remplacer l’énergie russe : L’Amérique latine (le Venezuela) le Moyen-Orient (L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar).

Deux flèches sont parties des arcs tendus de ces deux régions :

Le Venezuela :

Les relations entre le Venezuela et Washington sont au plus bas ; les Occidentaux ayant reconnu le chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, comme président par intérim et que les États-Unis ont imposé une série de sanctions dont vendre son pétrole brut sur le marché américain. Mais cela n’avait pas empêcher la visite d’une délégation américaine au Venezuela surtout que le président Nicolas Maduro a apporté son soutien à son homologue russe et qualifié les sanctions internationales contre la Russie de « crime ». Cette visite, une première depuis 2018 et la réélection du président vénézuélien Nicolas Maduro.

À Caracas, la délégation américaine a voulu sonder si  Maduro était prêt à prendre ses distances avec Vladimir Poutine et dans ce cas les États-Unis pourraient remplacer une partie de leurs importations de pétrole russe par du pétrole vénézuélien qu’ils ont cessé d’acheter.Les Émirats arabes unis (EAU) :

L’administration américaine de Joe Biden a été surprise par une visite effectuée vendredi dernier par le président syrien Bashar al-Assad grand allié de Poutine aux Émirats arabes unis un des grands producteurs de pétrole et gaz.

Al-Assad avait rencontré le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed bin Zayed, et le dirigeant de la riche Dubaï, Mohammed bin Rashid.

Cette visite d’Assad aux EAU aurait augmenté le niveau de tension entre les États-Unis et les EAU, qui sont déjà tendu.

Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a déclaré dimanche dernier dans un communiqué : « Nous sommes profondément déçus et troublés par cette apparente tentative de légitimer Bachar al-Assad », soulignant qu’« Assad reste responsable de la mort et des souffrances d’innombrables Syriens. Price a dévoilé lundi que les responsables de l’administration Biden avaient soulevé la question avec les responsables émiratis et avaient exprimé leur déception et leurs protestations face à la visite.

Les Émiratis ont répondu aux critiques américaines, et un haut responsable émirati a confirmé que la visite d’Assad faisait partie d’une nouvelle stratégie plus large qui repose sur le fait de parler à tout le monde dans la région et d’essayer de neutraliser toute hostilité. Et de continuer : « Notre nouvelle approche met l’accent sur la diplomatie, la désescalade et la participation, et nous accordons la priorité à nos propres intérêts ».

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