The Economist : « Israël » s’est affaiblie… et a clairement échoué dans sa guerre

La guerre, les questions juridiques et les accusations de génocide ont porté atteinte à la réputation d'Israël

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Presse-Net (Beyrouth)

Le magazine britannique « The Economist »* a suggéré que l’échec des pourparlers de cessez-le-feu laisserait « Israël piégé dans le chemin le plus sombre depuis sa création il y a 75 ans », caractérisé par « une occupation sans fin, des politiques d’extrême droite et un isolement sur la scène internationale ».

Le magazine a déclaré, dans un article publié jeudi, que « de nombreux Israéliens nient ce fait aujourd’hui », soulignant que malgré cela, « un règlement politique finira par arriver ».

The Economist a décrit la situation actuelle comme « un moment très inconfortable pour les amis d’Israël », qui a déclenché une guerre après l’attaque du  7 octobre sur son territoire, mais « a clairement échoué dans sa mission ».

Le magazine écrit que le premier aspect de l’échec était « la catastrophe humanitaire qui aurait pu être évitée dans la bande de Gaza ».

The Economist estime que « l’issue la plus probable, après que le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu a rejeté les projets d’administration de la bande de Gaza après la guerre, par l’Autorité palestinienne ou une force internationale, sera évidement la réoccupation militaire » de la bande.

Le magazine ajoute qu’« Israël » a également échoué sur le plan intérieur, car les conflits internes ont conduit à « faire pencher la balance en faveur de la droite ». Cela s’est produit avant le 7 octobre, dans la lutte pour des amendements des lois de la justice, « avant que la guerre n’éclate et que les risques n’augmentent ».

The Economist a constaté que « les partis d’extrême droite ont mis en danger les intérêts d’Israël en utilisant une rhétorique incendiaire et en alimentant la violence des colons », concluant que « le système sécuritaire israélien n’assume plus pleinement sa responsabilité ».

Le magazine britannique a évoqué l’échec récent d’« Israël », représenté par une « diplomatie maladroite », dans la mesure où la colère face à la guerre était inévitable, en particulier dans le « Sud global », mais la réponse d’Israël a été médiocre face à cette colère, soulignant que « la guerre, les questions juridiques et les accusations de génocide ont porté atteinte à la réputation d’Israël.

The Economist attire l’attention sur la prise de position de Chuck Schumer, le plus grand allié d’Israël au Sénat américain, qui a déclaré le 24 mars que « le leader d’Israël (Netanyahu) est perdu ».

Le magazine britannique a déclaré que les propos de Netanyahu sur « l’attaque de Rafah et le récit de l’extrême droite concernant la réinstallation à Gaza », ainsi que la quette d’une « guerre aidant Israël à rétablir sa dissuasion et à établir la règle selon laquelle tuer des Israéliens mène à la destruction » sont « en réalité tromper les Israéliens eux-mêmes. »

The Economist a confirmé que les dommages causés à la réputation d’Israël pourraient rendre plus difficile la poursuite des combats à Gaza, rappelant que la menace à long terme vient de l’Iran et du Hezbollah, et que pour y faire face, il faut un partenariat militaire avec les États-Unis, et cela nécessite le soutien des deux principaux partis, les partis Républicain et Démocrate, le Congrès, ainsi que le soutient des États du Golfe.

Le magazine britannique a indiqué que la voie suivie par Israël conduirait à des menaces pour son économie et au renforcement de son isolement par rapport à l’Occident, ce qui pourrait affaiblir sa dissuasion, expliquant que les entreprises israéliennes pourraient être inscrites sur des listes noires ce qui pourrait les inciter à transférer leurs entreprises de haute technologie à l’étranger de peur que leurs employés soient arrêtés s’ils avaient accompli leur service militaire.

The Economist estime que les États-Unis doivent aider Israël à éviter ce sort, avertissant Washington que « si les Usa séchoue, il spaieront eux-mêmes un lourd tribut diplomatique »,  soulignant que le meilleur moyen est un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations pour une solution de deux États » …sans cela, « la diplomatie américaine devra être revue complétement ».

Le magazine souligne que « l’appui en force de Biden à Israël a échoué » , mais en revanche toute tentative américaine visant à forcer Israël à quitter Gaza, alors que le Hamas est encore en mesure de réorganiser ses rangs, ou de limiter son soutien militaire à Tel Aviv  Ou retirer son soutien aux Nations Unies mettrait en danger la sécurité d’Israël.»

The Economist a écrit: « L’administration américaine doit s’abstenir de fournir les armes nécessaires pour envahir Rafah et étendre les sanctions contre les colons et les extrémistes de droite afin de prouver aux Israéliens qu’elle garantit leur sécurité, mais elle ne garantit pas l’extrémisme et l’extrémisme qui mène à une occupation  permanente», et appelle la Maison Blanche à « continuer à manifester sa volonté » de reconnaître la Palestine.

Le magazine britannique a confirmé que la guerre contre Gaza a brisé un certain nombre d’illusions, selon lesquelles les Palestiniens pourraient être ignorés,et que l’hostilité envers « Israël » est rare, et qu’ Israël peut poursuivre l’expansion des colonies, en ingnorant les discours sur la « solution à deux États » . Autre illusion selon laquelle « la droite « peut être apprivoisée par l’extrémiste ».

* The Economist (@TheEconomist) / X

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