En préparation à la présidence française de l’UE Paris dénonce les colonies israéliennes

L'annexion du Golan en 1981 est considérée comme nulle et non avenue

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Au Golan: la population syrienne sous occupation est marginalisée

Bassam Tayara

Sans langue de bois ni entourloupette linguistique, le Quai d’Orsay donne une réponse claire à deux questions posées par Presse-Net au Porte-Parole : « Est-ce que la France reconnaît l’annexion du Golan annoncé en 1981 ?  » Cette question faisait suite à l’annonce du gouvernement israélien le dimanche 26 décembre qu’il a approuvé un plan visant à doubler le nombre de colons dans le Golan occupé pris à la Syrie en 1967!

Or cette annonce israélienne apparaît comme une réponse à une déclaration très forte de Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France au Conseil de sécurité auprès des Nations unies, le 21 décembre . M. de Rivière dont la déclaration fut très remarquée à propos de la situation entre la Palestine et Israël, insista sur le droit international, dénonça la multiplication d’annonces en matière de colonisation, et insista sur le fait que la France ne reconnaîtra aucun changement aux lignes de 1967. D’où la deuxième question de Presse-Net: Est-ce que les colonies construites ou à construire sur le Golan entrent dans le champ de la déclaration de la France au Conseil de sécurité par M. de Rivière ?

La réponse du Porte-parole adjoint fut claire comme l’eau de roche : « Pour la France comme pour le droit international, le Golan est un territoire occupé depuis 1967. Son annexion par Israël en 1981 est considérée comme nulle et non avenue par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 497. ».

Cette réponse directe rare et frontale, apparaît comme une préparation à la présidence française de l’Union européenne qui commencera le 1er janvier soit dans trois jours. C’est une réponse également à la débandade de Joe Biden, qui en réponse à une question sur le même sujet déclara « la politique des États-unis à l’égard d’Israël reste inchangée« . Or Biden esquiva, car Washington a été la seule capitale a reconnaître l’annexion du Golan par Israël (annexion dénoncée par l’ONU). Ce fut dans le paquet hérité de la période Trump. Et on ne peut pas dire qu’entre Trump et Macron le courant passait sans accrocs!

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