Le G7 oublie la Cisjordanie

Malgré un listing exhaustif de tous les points chauds de la planète les 7 pays les plus riches oublient le Moyen-Orient et les Palestiniens

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Bassam Tayara

Si les Pays du G7 se demandent pourquoi ils ne sont pas suivis par les pays africains et au Moyen-Orient et qui ne dénoncent pas l’agression de Poutine … la réponse est dans l’oubli flagrant de l’occupation de la Cisjordanie.

Je vous assure j’ai lu 7 fois le communiqué sous forme de « DÉCLARATION DES MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGÈRES DU G7 » réunis à Münster le 4 novembre 2022.
Lu et relu mais rien sur la Cisjordanie.. bizarre.
Relisons:
Il y a un préambule où le « nous » précède l’énoncé des règles et « attachement indéfectible à l’ordre international fondé sur des règles de droit afin de protéger les droits de tous, notamment des personnes les plus vulnérables. »
Oui !
Puis tout un « menu » fort sur les relations entre États où on lit « s’abstenir, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un État, quel qu’il soit, conformément à la Charte des Nations unies. Toute violation des principes fondamentaux juridiquement contraignants et agréés par tous, tels que la coopération pacifique, la souveraineté, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et l’intégrité territoriale, est inacceptable».

Puis un nouveau « Nous sommes fermement déterminés à demander des comptes aux auteurs de violations flagrantes de ces principes fondamentaux du droit international. »

Puis voilà un LISTING des préoccupations des 7 pays les plus riches … et par ordre:

– La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine (Les attaques indiscriminées contre des populations et des infrastructures civiles constituent des crimes de guerre.) ETC…
– Les conséquences mondiales de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine (Nous intensifions aussi notre action pour veiller à ce que les plus vulnérables soient approvisionnés… déterminés à promouvoir partout dans le monde des systèmes alimentaires durables, résilients et solidaires) ETC…
– Enjeux globaux (face aux défis en matière de sécurité économique, et nous résisterons aux actes de coercition économique)
– Iran (… droits de l’Homme universels soient respectés et protégés) ETC…
– République populaire démocratique de Corée (RPDC) (condamner les violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits de l’Homme par…) ETC…
– Indopacifique (…promouvoir l’ordre international fondé sur des règles de droit,…) ETC…
– Mer de Chine orientale et mer de Chine méridionale (l’ordre international fondé sur des règles de droit. ) ETC…
– Chine (l’érosion rapide des droits, des libertés et de l’autonomie de… ) ETC…
– Asie centrale (le respect des droits de l’Homme… ) ETC…
– Afrique (Nous sommes profondément préoccupés par la détérioration persistante de la situation…) ETC…
– Haïti (Nous exprimons notre vive préoccupation au sujet de la dégradation de la situation humanitaire …).
Et c’est … tout.
C’est …en  politique des puissants est un vrai « pick and choose » pour ne pas parler de « deux poids deux mesures » .CQFD

 

Voilà le communiqué en français et en anglais (bonne lecture !)

 

COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE

DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

 

DÉCLARATION DES MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGÈRES DU G7

Münster, 4 novembre 2022

 

  1. Préambule

 

Nous, ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, et haut Représentant de l’Union européenne, soulignons notre volonté inébranlable de demeurer unis et notre attachement indéfectible à l’ordre international fondé sur des règles de droit afin de protéger les droits de tous, notamment des personnes les plus vulnérables.

 

Tous les États membres des Nations unies doivent s’abstenir, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un État, quel qu’il soit, conformément à la Charte des Nations unies. Toute violation des principes fondamentaux juridiquement contraignants et agréés par tous, tels que la coopération pacifique, la souveraineté, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et l’intégrité territoriale, est inacceptable. Nous sommes fermement déterminés à demander des comptes aux auteurs de violations flagrantes de ces principes fondamentaux du droit international.

 

  1. La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine

 

Nous appelons une nouvelle fois la Russie à cesser immédiatement sa guerre d’agression contre l’Ukraine et à retirer toutes ses forces et ses équipements militaires. Nous condamnons, avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, la récente escalade russe, notamment les attaques menées par la Russie contre des civils et des infrastructures civiles dans l’ensemble de l’Ukraine, visant en particulier les installations en énergie et en eau, à l’aide de missiles et de drones et formateurs iraniens. Avec ces attaques, la Russie cherche à terroriser la population civile. Les attaques indiscriminées contre des populations et des infrastructures civiles constituent des crimes de guerre. Nous réaffirmons notre détermination à ce que les auteurs de ces crimes et de crimes contre l’humanité rendent pleinement compte de leurs actes. Nous condamnons également la violation de l’espace aérien moldave.

 

La rhétorique nucléaire irresponsable de la Russie est inacceptable. Tout emploi d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires par la Russie aurait de graves conséquences. Nous rejetons aussi les fausses allégations russes, selon lesquelles l’Ukraine préparerait une bombe « sale » radiologique. Les inspections menées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont confirmé que ces allégations sont sans fondement et nous félicitons l’Ukraine pour sa transparence.

 

Nous condamnons également la poursuite par la Russie de l’occupation et de la militarisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, l’enlèvement de membres du personnel ukrainien et les mauvais traitements qui ont été signalés, ainsi que la déstabilisation intentionnelle de son fonctionnement. Nous soutenons les efforts menés par l’AIEA pour mettre en place une zone de protection pour la sûreté et la sécurité nucléaires.

 

Nous continuerons à imposer des coûts économiques à la Russie et à d’autres pays, personne ou entité apportant un soutien militaire à la guerre d’agression menée par la Russie, comme plusieurs d’entre nous l’avons déjà fait s’agissant de la fourniture par l’Iran de drones à la Russie.

 

Nous réitérons nos appels aux autorités biélorusses pour qu’elles cessent de faciliter la guerre d’agression menée par la Russie, notamment en autorisant les forces armées russes à utiliser leur territoire pour lancer des missiles contre l’Ukraine. Si les autorités biélorusses s’engagent de manière plus directe dans la guerre menée par la Russie, le G7 imposera au régime de ce pays des coûts supplémentaires écrasants.

 

Nous réaffirmons notre détermination sans faille à continuer d’apporter le soutien financier, humanitaire, politique, technique, juridique et en matière de défense dont l’Ukraine a besoin pour atténuer les souffrances de sa population et défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues. Nous saluons le courage et la résilience du peuple ukrainien face à l’agression russe qui ne fait suite à aucune provocation et nous sommes déterminés à aider l’Ukraine à faire face à ses besoins en préparation de l’hiver.

 

Nous créons aujourd’hui un mécanisme de coordination du G7 pour aider l’Ukraine à réparer, remettre en état et défendre ses infrastructures essentielles d’énergie et d’eau. Nous nous félicitons de la conférence internationale du 13 décembre prochain à Paris visant à soutenir la résilience civile de l’Ukraine, organisée conjointement par la France et l’Ukraine. Nous nous félicitons des résultats de la conférence internationale d’experts qui s’est tenue à Berlin le 25 octobre dernier et nous soulignons notre volonté de contribuer à la reconstruction, à la relance et à la modernisation de l’Ukraine. Nous nous tiendrons résolument aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra.

 

Nous réaffirmons notre soutien à la liberté de la presse et à l’accès à des informations fiables partout dans le monde. Nous continuerons à contrer la désinformation menée par la Russie, notamment ses fausses allégations concernant les armes biologiques. Nous renforçons les capacités du mécanisme de réaction rapide du G7 pour mener une réponse concertée.

 

Rappelant la déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 du 11 octobre dernier, nous saluons la disposition du Président Zelensky à parvenir à une paix juste fondée sur le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine et son droit légitime  à se défendre contre toute agression. Les appels de la Russie en faveur de négociations ne sont pas crédibles, lorsque dans le même temps cette dernière mène une escalade dans sa guerre, profère de nouvelles menaces et continue de propager sa désinformation.

 

  1. Les conséquences mondiales de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine

 

La guerre d’agression menée par la Russie a engendré les crises énergétiques et alimentaires mondiales les plus graves de l’histoire récente. Nous condamnons les tentatives de la Russie d’utiliser les exportations énergétiques et alimentaires comme un outil de coercition géopolitique. Les crises qui en résultent frappent particulièrement durement les pays et les groupes vulnérables, en aggravant une situation déjà précaire du fait de la crise climatique, de la pandémie de COVID-19 et des autres conflits en cours. Nous continuerons à coordonner nos efforts au sein du G7 et au-delà pour contribuer à atténuer les répercussions de la guerre d’agression de la Russie sur la stabilité économique et la sécurité alimentaire, nutritionnelle et énergétique mondiales, en répondant aux besoins les plus pressants, comme en investissant à moyen et long terme dans des systèmes résilients.

 

Nous soutenons fermement l’appel du Secrétaire général des Nations unies à prolonger l’Initiative sur les céréales en mer Noire, qui a permis de faire baisser les prix des denrées alimentaires dans le monde. Nous demandons instamment à la Russie de  suivre cet appel du Secrétaire général. Le G7 conduit également d’autres initiatives internationales essentielles, telles que l’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire (GAFS) et les corridors de solidarité de l’UE. Nous intensifions aussi notre action pour veiller à ce que les plus vulnérables soient approvisionnés en engrais. Nous sommes déterminés à promouvoir partout dans le monde des systèmes alimentaires durables, résilients et solidaires, et nous demandons au G20 de soutenir ces efforts.

 

Nous continuons d’encourager les pays producteurs de pétrole à accroître leur production, ce qui permettra de réduire la volatilité sur les marchés de l’énergie. Nous achèverons la mise en œuvre du plafonnement du prix du pétrole russe acheminé par voie maritime dans les semaines à venir.

 

  1. Enjeux globaux

 

Nous réaffirmons la nécessité de renforcer et de moderniser les Nations Unies afin d’accroître leur efficacité face aux défis mondiaux croissants, et nous exprimons notre soutien à l’approche du rapport du Secrétaire général des Nations Unies « Notre programme commun ».

 

Nous sommes déterminés à renforcer les efforts en matière de maîtrise des armements, de désarmement et de non-prolifération en faveur d’un monde plus sûr et plus stable. renforçons le contrôle des exportations, notamment grâce à des régimes internationaux de contrôle des exportations, portant sur les matériaux, les technologies et la recherche susceptibles d’être utilisés pour mettre au point des armes de destruction massive et leurs vecteurs. Dans ce contexte, nous soutenons l’entrée rapide de l’Inde dans le groupe des fournisseurs nucléaires.

 

Nous poursuivrons par ailleurs notre coopération et la coordination de nos efforts, dans le cadre du G7 et au-delà, notamment pour faire face aux défis en matière de sécurité économique, et nous résisterons aux actes de coercition économique.

 

Nous réaffirmons notre intention d’accroître la transparence de la dette et de trouver des solutions aux vulnérabilités liées à la dette, en particulier par l’obtention rapide de résultats grâce au Cadre commun pour le traitement de la dette au-delà de l’Initiative de suspension du service de la dette.

 

Soulignant notre approche mondiale et géostratégique en matière de connectivité, nous réitérons notre engagement de mettre en œuvre le Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement, notamment l’objectif de mobiliser ensemble jusqu’à 600 milliards de dollars américains d’investissements publics et privés au cours des cinq prochaines années.

 

  1. Iran

 

Nous, membres du G7, exprimons notre soutien à l’aspiration fondamentale du peuple iranien à un avenir dans lequel sa sécurité humaine et ses droits de l’Homme universels soient respectés et protégés. Nous condamnons la mort violente de la jeune Iranienne « Jina » Mahsa Amini après son arrestation par la « police des mœurs » iranienne. Par ailleurs, nous condamnons l’emploi brutal et disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques et des enfants. Nous demandons instamment aux autorités iraniennes d’honorer leurs obligations internationales en vertu du droit international, et notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

 

Nous défendons le droit de tous les Iraniens à avoir accès à l’information, et nous déplorons le fait que le gouvernement iranien réduise l’espace civique et le journalisme indépendant, prenne pour cible les défenseurs des droits de l’Homme, notamment en interdisant l’accès à l’internet et aux réseaux sociaux. Nous demandons instamment aux autorités iraniennes de traiter les femmes sur un pied d’égalité, dans le respect des droits universels que leur accordent les conventions internationales pertinentes en matière de droits de l’Homme. Nous demandons également aux autorités iraniennes de libérer les prisonniers détenus injustement, en particulier les manifestants, les enfants, les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme arrêtés récemment, et de veiller à ce que les auteurs de violations des droits de l’Homme rendent des comptes. Nous continuerons à mettre en œuvre toutes les mesures diplomatiques à notre disposition pour demander des comptes aux autorités iraniennes. Nous demandons à l’Iran d’autoriser les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales des Nations unies en matière de droits de l’Homme à se rendre dans ce pays.

 

Nous condamnons fermement la détention arbitraire de citoyens étrangers ou binationaux pratiquée par l’Iran, et nous appelons l’Iran à mettre fin à la pratique inadmissible de ces détentions arbitraires visant à obtenir des bénéfices politiques.

Nous apportons notre soutien ferme aux efforts internationaux visant à demander des comptes à l’Iran pour l’abattage du vol PS752 qui a entrainé la mort de 176 civils innocents. Nous demandons à l’Iran de mettre en œuvre ses obligations internationales sans délai.

 

Nous condamnons fermement la poursuite par l’Iran de ses activités déstabilisatrices au Moyen-Orient et dans la région. Il s’agit en particulier des activités concernant les missiles balistiques et de croisière et les drones, ainsi que des transferts de ces armes sophistiquées à des acteurs étatiques et non étatiques. Cette prolifération est déstabilisante pour la région et aggrave des tensions déjà fortes. Nous demandons instamment à l’Iran de cesser de soutenir des acteurs étatiques comme non étatiques et des groupes supplétifs violents et de se conformer totalement à l’ensemble des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, y compris la résolution 2231. Nous soutenons également les efforts déployés aux Nations unies afin que la Russie et l’Iran rendent des comptes pour leurs violations flagrantes de la résolution 2231 du Conseil de sécurité.

 

Nous réaffirmons notre détermination sans faille à faire en sorte que l’Iran ne puisse jamais développer une arme nucléaire. Les membres du G7 continueront de travailler ensemble et avec d’autres partenaires internationaux pour faire face à l’escalade nucléaire iranienne et à son manque de coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant son accord de garanties dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Nous demeurons extrêmement préoccupés par le développement toujours aussi soutenu du programme nucléaire iranien, qui n’a pas de justification civile crédible. Nous appelons instamment l’Iran à changer de cap et à respecter ses obligations juridiques et ses engagements politiques en matière de non-prolifération nucléaire sans plus tarder. Nous notons qu’en dépit de nombreux mois de négociations intenses pour un retour au JCPoA, l’Iran n’a pas pris les décisions nécessaires.

 

 

  1. République populaire démocratique de Corée (RPDC)

 

Nous, membres du G7, condamnons fermement les séries sans précédent de tirs illicites de missiles balistiques effectués par la RPDC en 2022, notamment de multiples missiles balistiques intercontinentaux, ainsi que le tir du 4 octobre 2022 d’un missile balistique à portée intermédiaire tiré de manière irresponsable au-dessus du Japon. Ces tirs démontrent les efforts constants déployés par la RPDC pour accroître ses capacités balistiques, et sont des violations flagrantes de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

 

Nous renouvelons notre demande pressante que la RPDC renonce à ses armes nucléaires, à ses programmes nucléaires existants ainsi qu’aux autres armes de destruction massive et programmes balistiques d’une manière complète, vérifiable et irréversible conformément à toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Nous exhortons la RPDC à cesser immédiatement ses activités déstabilisatrices, à respecter pleinement l’ensemble des obligations juridiques découlant des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et à se conformer totalement au TNP ainsi qu’aux garanties de l’AIEA.

 

Tout essai nucléaire ou à tout autre acte irresponsable devra faire l’objet d’une réponse internationale rapide, unie et forte. Nous appelons tous les États à mettre en œuvre pleinement et efficacement l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et à surveiller attentivement, prévenir et sanctionner les activités visant à contourner les sanctions. Nous demandons instamment à la RPDC de cesser toute escalade et de s’engager véritablement sur la voie de la diplomatie quant à ses programmes nucléaires et balistiques illicites. Nous restons déterminés à travailler avec tous les partenaires concernés pour concrétiser l’objectif d’une paix durable dans la péninsule de Corée et à défendre l’ordre international fondé sur des règles de droit.

 

Nous saluons les travaux du Comité 1718 du Conseil de sécurité qui a approuvé rapidement toutes les demandes de dérogation aux sanctions pour apporter à la RPDC l’aide humanitaire en lien avec la COVID-19. Nous appelons la RPDC à permettre le rétablissement de l’accès des Nations Unies et de l’accès diplomatique, conformément aux réglementations appropriées et raisonnables en lien avec la COVID-19. Nous continuons de condamner les violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits de l’Homme par la RPDC et nous appelons ce pays à coopérer avec tous les organes compétents des Nations Unies et à régler immédiatement le problème des enlèvements. Nous restons très inquiets au sujet de la situation humanitaire en RPDC, qui résulte du choix qu’elle a fait d’accorder la priorité à ses programmes illégaux d’armes de destruction massive et de missiles balistiques, aux dépens du bien-être de sa propre population.

 

  1. Indopacifique

 

Nous, membres du G7, réaffirmons qu’il est important de préserver une région indopacifique libre et ouverte, inclusive et reposant sur l’état de droit, la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, les principes démocratiques, la transparence, l’intégrité territoriale et le règlement pacifique et ouvert des différends. Nous sommes déterminés à préserver et à promouvoir l’ordre international fondé sur des règles de droit, à améliorer la connectivité régionale, à renforcer le libre-échange et le commerce équitable ainsi que la résilience nationale, à soutenir une croissance économique solidaire ainsi que la sécurité sanitaire mondiale et à lutter contre les changements climatiques et la perte de biodiversité. Nous réaffirmons notre intention de travailler de concert avec les pays de la région ainsi que notre soutien au caractère unifié et central de l’ASEAN, et nous nous engageons à étudier les possibilités concrètes de coopérer conformément à la Vision de l’ASEAN pour la région indopacifique.

 

  1. Mer de Chine orientale et mer de Chine méridionale

 

Nous demeurons fortement préoccupés par la situation en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale ainsi que dans la région. Nous sommes fermement opposés à toute action qui accroisse les tensions et mette en péril la stabilité régionale ainsi que l’ordre international fondé sur des règles de droit. Nous soulignons le caractère universel et unifié de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et nous réaffirmons que cette Convention joue un rôle important dans la définition du cadre juridique qui régit toutes les activités dans les océans et les mers. Nous considérons que la sentence rendue le 12 juillet 2016 par le tribunal arbitral est une étape importante juridiquement contraignante et une base utile pour régler pacifiquement les différends. Nous réaffirmons la nécessité de garantir le respect du principe du règlement pacifique des différends inscrit dans la Charte des Nations Unies.

 

  1. Chine

 

Nous, membres du G7, nous efforçons d’entretenir une coopération constructive avec la Chine, lorsque cela est possible et dans notre intérêt, notamment s’agissant des enjeux mondiaux tels que la paix et la sécurité, la santé mondiale, les crises du climat et de la biodiversité et la préservation des ressources naturelles. Ces enjeux ne peuvent être traités avec succès que par la coopération dans le cadre de l’ordre international fondé sur des règles de droit.

 

Nous rappelons à la Chine la nécessité de respecter les principes de la Charte des Nations unies sur le règlement pacifique des différends et de s’abstenir de toute menace, contrainte, intimidation ou de tout emploi de la force. Nous nous opposons fermement aux modifications unilatérales du statu quo dans la région.

 

Nous réaffirmons l’importance de la paix et de la stabilité de part et d’autre du détroit de Taïwan et nous appelons de nos vœux un règlement pacifique des questions intéressant les deux rives du détroit. Il n’y a aucun changement dans les positions fondamentales des membres du G7 sur Taïwan, y compris concernant les politiques affichées d’une seule Chine.

 

Nous continuerons à faire part de nos inquiétudes à la Chine s’agissant de ses violations présumées des droits de l’Homme, notamment au Xinjiang et au Tibet. Nous réitérons nos préoccupations au sujet de l’érosion rapide des droits, des libertés et de l’autonomie de Hong Kong et nous demandons à la Chine d’agir conformément à ses engagements internationaux et à ses obligations juridiques.

 

Nous appelons également la Chine à traiter les diplomates étrangers conformément à ses obligations découlant de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et de la Convention de Vienne sur les relations consulaires.

 

  1. Asie centrale

 

Nous, membres du G7, avons abordé les multiples enjeux auxquels font face les cinq pays d’Asie centrale, des conséquences économiques et géopolitiques de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine aux problèmes et différends en matière de sécurité régionale, en passant par les changements climatiques. Nous sommes déterminés à renforcer notre coopération avec les pays d’Asie centrale et à travailler avec leurs gouvernements et leurs populations sur le développement socioéconomique, le respect des droits de l’Homme,  la mise en œuvre de réformes nationales et institutionnelles ainsi que  la sécurité régionale. Nous œuvrerons également de concert pour promouvoir la connectivité, le transport et les liens commerciaux.

 

  1. Afrique

 

Nous, membres du G7, soulignons l’importance géopolitique et stratégique du continent africain Une coopération étroite avec nos partenaires africains reste vitale. L’Afrique est particulièrement touchée par plusieurs crises mondiales telles que la crise climatique, la pandémie actuelle de COVID-19, l’insécurité alimentaire et la malnutrition, l’insécurité énergétique, les conséquences socioéconomiques de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, le recul de la démocratie et les fluctuations considérables de l’économie mondiale. Notre coopération avec l’Afrique et notre soutien à son égard s’appuient sur les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Accord de Paris, et sur les principes de la Charte des Nations unies. Nous continuerons à travailler avec nos partenaires africains pour bâtir des systèmes agroalimentaires et énergétiques résilients et durables, atténuer les changements climatiques et lutter contre la désinformation.

 

Nous demeurons déterminés à investir dans des infrastructures de qualité en Afrique reposant sur les Principes du G20 en matière d’investissements dans les infrastructures de qualité, ainsi que dans le cadre du Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement. Nous continuerons à appuyer les capacités régionales de fabrication de vaccins et d’autres produits médicaux essentiels soutenues par des marchés durables.

 

Nous sommes profondément préoccupés par la détérioration persistante de la situation au Sahel dans les domaines politique, humanitaire, y compris de l’accès humanitaire, et de la sécurité. Nous sommes consternés par les violations des droits de l’Homme commises contre des populations civiles, notamment celles perpétrées au Mali par des groupes terroristes et par les forces du groupe Wagner affilié à la Russie. Nous exigeons que les responsables de violations des droits de l’Homme rendent des comptes. Nous exprimons notre préoccupation au sujet de la présence grandissante de forces associées à la Russie au Mali et ailleurs sur le continent, et de leurs effets potentiellement déstabilisateurs. Nous appelons de nos vœux la préparation rapide d’élections libres et régulières ainsi que la mise en œuvre complète des chartes de transition au Mali, au Burkina Faso et en Guinée et nous réaffirmons notre soutien à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et à l’Union africaine à cet égard. Nous condamnons les violences commises contre des manifestants au Tchad et le non-respect par le gouvernement de transition des principes et des communiqués de l’Union africaine. Nous réaffirmons notre ferme détermination à soutenir les populations des pays du Sahel, notamment les jeunes, et nous soulignons qu’il importe d’œuvrer avec les populations et les gouvernements des États riverains du golfe de Guinée pour renforcer leur résilience face à la menace terroriste de manière globale.

 

Nous demeurons préoccupés au sujet de la paix et de la sécurité dans la Corne de l’Afrique et des besoins humanitaires pressants, notamment du fait de la famine en Somalie, les femmes et les filles étant touchées de manière disproportionnée. Nous travaillerons avec les pays, les institutions et la société civile de la région pour répondre à ces défis. Nous saluons l’annonce de l’accord conclu entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) grâce aux efforts de médiation de l’Union africaine, de l’Afrique du Sud et du Kenya pour résoudre le conflit dans le Nord de l’Éthiopie. Nous demandons instamment au gouvernement éthiopien et au FLPT de respecter et de mettre en œuvre cet engagement de manière pleine et entière. Les violations des droits de l’Homme, les atrocités et les exactions doivent cesser. Les auteurs de ces violations doivent répondre de leurs actes ; justice doit être rendue aux survivants et aux victimes.

 

Nous félicitons la Somalie de l’élection de son nouveau gouvernement et nous appelons de nos vœux une action internationale concertée pour soutenir les priorités de réforme du président Hassan Cheikh Mohamoud et sa lutte contre le mouvement des Chabab. Nous condamnons fermement l’attaque odieuse perpétrée par le mouvement des Chabab contre des civils le 29 octobre et nous présentons nos condoléances les plus sincères aux familles des victimes. Un an après le coup d’État militaire au Soudan, nous continuons d’enjoindre à l’armée de respecter son engagement de se retirer de la vie politique et nous renouvelons notre appel en faveur du retour d’un gouvernement dirigé par des civils soutenu largement par le peuple soudanais.

 

Nous sommes de plus en plus préoccupés par la poursuite de l’escalade de la violence et des conflits dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que par les tensions régionales dans la région desGrands Lacs. Nous exhortons le Mouvement du 23 mars à faire preuve de retenue et nous lui demandons de cesser son offensive actuelle. Nous saluons les mesures prises récemment en faveur d’une plus grande stabilité dans la région, notamment au moyen de négociations avec des groupes armés dans le cadre du Processus de paix de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la RDC et de la médiation régionale de l’Angola. Nous invitons toutes les parties prenantes à participer de bonne foi à ces efforts et à agir conformément au droit international. Nous sommes convaincus que seule une large coopération multisectorielle et transfrontalière peut conduire à une stabilité  durable dans la région.

 

  1. Haïti

 

Nous exprimons notre vive préoccupation au sujet de la dégradation de la situation humanitaire en Haïti, en particulier du fait de la résurgence de l’épidémie de choléra et de l’aggravation de la crise alimentaire et énergétique. Nous condamnons la violence exercée par des groupes armés et par ceux qui les soutiennent. Ils terrorisent et prennent la population en otage. Nous réitérons notre engagement à soutenir tous les  efforts visant à remédier rapidement à la crise humanitaire et sécuritaire. Nous appelons toutes les parties prenantes en Haïti à rétablir l’ordre et la sécurité et à permettre la livraison de l’aide nécessaire pour répondre aux besoins urgents de la population. Nous nous félicitons de l’adoption d’un régime de sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies le 21 octobre. Nous réitérons l’importance de créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections libres et régulières.

 

 

 

 

 

G7 FOREIGN MINISTERS’ STATEMENT 

4 November 2022, Münster

 

 

  1. Preamble

 

We, the G7 Foreign Ministers of Canada, France, Germany, Italy, Japan, the United Kingdom, and the United States of America, and the High Representative of the European Union, underline our strong sense of unity and our unshakable commitment to uphold the rules-based international order and to protect the rights of all, including the most vulnerable.

 

All Members of the United Nations must refrain from the threat or use of force against the sovereignty and territorial integrity of any state in accordance with the United Nations Charter. Violations of universally agreed and legally binding fundamental principles such as peaceful cooperation, sovereignty, self-determination, and territorial integrity are unacceptable. We are clear in our commitment to hold those responsible for egregious violations of such basic principles of international law to account.

 

  1. Russia’s war against Ukraine

 

We again call on Russia to immediately stop its war of aggression against Ukraine and withdraw all of its forces and military equipment. Together with the Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba we condemn Russia’s recent escalation, including its attacks against civilians and civilian infrastructure, in particular energy and water facilities, across Ukraine using missiles and Iranian drones and trainers. Through these attacks, Russia is trying to terrorize the civilian population. Indiscriminate attacks against civilian population and infrastructure constitute war crimes and we reiterate our determination to ensure full accountability for these and crimes against humanity. We also condemn the violation of Moldovan airspace.

 

Russia’s irresponsible nuclear rhetoric is unacceptable. Any use of chemical, biological, or nuclear weapons by Russia would be met with severe consequences. We also reject Russia’s false claims that Ukraine is preparing a radiological “dirty bomb”. The inspections by the International Atomic Energy Agency (IAEA) confirmed that these allegations are baseless, and we commend Ukraine for its transparency.

 

We also condemn Russia’s continued seizure and militarization of Ukraine’s Zaporizhzhya Nuclear Power Plant, the abduction and reported abuse of Ukrainian personnel, and the willful destabilization of its operations. We support the IAEA’s efforts to establish a Safety and Security Zone.

 

We will continue to impose economic costs on Russia and on other countries, individuals or entities providing military support for Moscow’s war of aggression, as several of us have already done regarding Iran’s provision of Unmanned Aerial Vehicles (UAV) to Russia.

 

We reiterate our call for the Belarusian authorities to stop enabling Russia’s war of aggression, including permitting Russia’s armed forces to use Belarusian territory to launch missiles targeting Ukraine. If the Belarusian authorities more directly involve Belarus in Russia’s war, the G7 will impose overwhelming additional costs on the regime.

 

We reiterate our unwavering commitment to continue providing the financial, humanitarian, defense, political, technical, and legal support Ukraine needs to alleviate the suffering of its people and to uphold its sovereignty and territorial integrity within its internationally recognized borders. We salute the bravery and resilience of the Ukrainian people in the face of Russia’s unprovoked aggression, and we are committed to helping Ukraine meet its winter preparedness needs.

 

Today we establish a G7 coordination mechanism to help Ukraine repair, restore and defend its critical energy and water infrastructure. We look forward to the 13 December international conference in Paris aimed at supporting Ukraine’s civilian resilience, organized by France and Ukraine. We also welcome the outcomes of the 25 October International Experts Conference in Berlin and remain committed to contribute to the recovery, reconstruction and modernization of Ukraine. We will stand firmly with Ukraine for as long as it takes.

 

We reaffirm our support for press freedom and access to reliable information globally. We will continue to counter Russia’s disinformation, including false allegations concerning bioweapons. We are strengthening the G7 Rapid Response Mechanism’s capacity for a coordinated response.

 

Recalling the 11 October G7 Leaders’ statement, we welcome President Zelenskyy’s readiness for a just peace based on respect for Ukraine’s territorial integrity, sovereignty, and its legitimate right to defend itself from aggression. Russia’s calls for negotiations are not credible when it continues to escalate the war and issue new threats and disinformation.

 

  1. Global consequences of Russia’s war against Ukraine

 

Russia’s war of aggression is a driver of the most severe global food and energy crises in recent history. We condemn Russia’s attempts to leverage energy and food exports as a tool of geopolitical coercion. The resulting turmoil is hitting vulnerable countries and communities around the world particularly hard, exacerbating an already dire situation caused by the climate crisis, the COVID-19 pandemic, and existing conflicts. We will continue to coordinate among the G7 and beyond to help mitigate the consequences of Russia’s war of aggression on global economic stability and international food, nutrition and energy security by both addressing acute needs and making medium to long term investments in resilient systems.

 

We strongly support the United Nations Secretary-General’s call for the extension of the Black Sea Grain Initiative (BSGI), which has reduced global food prices. We urge Russia to heed the Secretary-General’s call. The G7 is also leading other vital international initiatives, including the Global Alliance for Food Security (GAFS) and the EU-led Solidarity Lanes. We are also accelerating our work to get fertilizers to the most vulnerable. We commit to promote more sustainable, resilient, and inclusive food systems globally and call on the G20 to support these efforts.

 

We continue to encourage oil-producing countries to increase production, which will decrease volatility inenergy markets. We will finalize implementation of the price cap on seaborne Russian oil in the coming weeks.

 

  1. Global issues

 

We reaffirm the need to strengthen and modernize the United Nations, with a view to making it more effective in the face of mounting global challenges, and we express our support for the vision of the UN Secretary-General’s Our Common Agenda.

 

We are committed to strengthening arms control, disarmament and non-proliferation efforts for a more secure, more stable and safer world. We are strengthening export controls, including through international export control regimes, on materials, technology and research that could be used to develop weapons of mass destruction and their means of delivery. In this context, we support India’s early entry into the Nuclear Suppliers Group.

 

We will also continue to enhance our coordination and cooperation, within and beyond the G7, including oneconomic security challenges, and we will stand up to acts of economic coercion.

 

We reaffirm our intention to increase debt transparency and find solutions to debt vulnerabilities, especially by ensuring the swift delivery of results through the Common Framework for Debt Treatments beyond the Debt Service Suspension Initiative (DSSI).

 

Underscoring a geostrategic and global approach to connectivity, we renew our commitment to implement theG7 Partnership for Global Infrastructure and Investment (PGII), including by mobilizing up to 600 billion US-Dollars in public and private investments over the next five years.

 

  1. Iran

 

We, the G7 members, express our support for the fundamental aspiration of the people of Iran for a future where human security and their universal human rights are respected and protected. We condemn the violent death of the young Iranian woman “Jina” Mahsa Amini after her arrest by Iran’s so called “morality police.” We further condemn the brutal and disproportionate use of force against peaceful protesters and children. We urge Iranian authorities to honor their international obligations under international law, including the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR).

 

We advocate the right of all Iranians to access information, and we deplore the Iranian government’s erosion of civil space, and independent journalism, its targeting of human rights defenders, including by shutting down the internet and social media. We urge the Iranian authorities to treat women as equal, respecting the universal rights provided to them under the relevant international human rights treaties. We also call on the Iranian authorities to release unjustly detained prisoners, including recently arrested protesters, children, journalists and human rights defenders, and ensure accountability for perpetrators of human rights violations and abuses. We will continue to use all available diplomatic measures to hold the Iranian authorities to account. We call on Iran to allow access to the country for relevant UN Human Rights Special Procedures mandate holders.

 

We strongly reject Iran’s practice of unfairly detaining dual and foreign citizens and call upon Iran to end the repellent practice of such unjust detentions in hopes of political gain.

 

We strongly support international efforts to hold Iran to account for its downing of PS752, which killed 176 innocent civilians. We demand that Iran fulfill its international legal obligations without delay.

 

We strongly condemn Iran’s continued destabilizing activities in and around the Middle East. These include Iran’s activities with both ballistic and cruise missiles, as well as unmanned aerial vehicles (UAVs), i.e. drones, and transfers of such advanced weaponry to state and non-state actors. Such proliferation is destabilizing for the region and escalates already high tensions. We urge Iran to cease its support to violent state and non-state actors and proxy groups and fully abide by all relevant United Nations Security Council Resolutions (UNSCRs), including UNSCR 2231. We also support efforts at the United Nations to hold Russia and Iran accountable for their blatant violations of UNSCR 2231.

 

We reiterate our clear determination that Iran must never develop a nuclear weapon. The G7 will continue working together, and with other international partners, to address Iran’s nuclear escalation and insufficient cooperation with the IAEA regarding its Non-Proliferation Treaty (NPT) safeguards agreement. We remain deeply concerned by the unabated expansion of Iran’s nuclear program, which has no credible civilian justification. We call on Iran to change course and fulfill its legal obligations and political commitments in the field of nuclear non-proliferation without further delay. We note that despite many months of intense negotiations on a return to the JCPoA, Iran has not made the necessary decisions.

 

  1. Democratic People’s Republic of Korea (DPRK)

 

We, the G7 members, strongly condemn the unprecedented series of unlawful ballistic missile launches conducted by the DPRK in 2022, including multiple intercontinental ballistic missiles, and the intermediate-range ballistic missile launch on 4 October 2022, which was recklessly launched over Japan. These launches demonstrate the DPRK’s continued efforts to expand its ballistic missile capabilities and are flagrant violations of multiple UNSCRs.

 

We reiterate our demand that the DPRK abandon its nuclear weapons, existing nuclear programs, and any other weapons of mass destruction and ballistic missile programs in a complete, verifiable and irreversible manner, in accordance with all relevant UNSCRs. We urge the DPRK to immediately halt its destabilizing activity, fully abide with all legal obligations under the relevant UNSCRs, and fully comply with the NPT and IAEA safeguards.

 

Any nuclear test or other reckless action must be met with a swift, united, and robust international response. We call on all states to fully and effectively implement all UNSCRs and vigilantly monitor, prevent, and penalize sanctions evading activities. We call on the DPRK to cease further escalation and engage in meaningful diplomacy concerning its unlawful nuclear and ballistic programs. We remain committed to working with all relevant partners toward the goal of a permanent peace on the Korean Peninsula, and upholding the rules-based international order.

 

We commend the work of the UNSC 1718 Committee, which has swiftly approved all COVID-19 related sanctions exemption requests for humanitarian assistance for the DPRK. We call on the DPRK to allow the re-establishment of UN and diplomatic access, in line with appropriate and reasonable COVID-19 regulations. We continue to condemn the DPRK’s systematic widespread and gross human rights violations and abuses and urge the DPRK to cooperate with all relevant UN bodies and to resolve the abductions issue immediately. We remain gravely concerned regarding the humanitarian situation in the DPRK, which is the result of the DPRK’s choice to prioritize its unlawful WMD and ballistic missile programs over the welfare of its own people.

 

  1. Indo-Pacific

 

We, the G7 members, reiterate the importance of maintaining a free and open Indo-Pacific that is inclusive and based on the rule of law, the protection of human rights and fundamental freedoms, democratic principles, transparency, territorial integrity, and the peaceful and inclusive resolution of disputes. We are committed to protecting and promoting the rules-based international order, improving regional connectivity, strengthening free and fair trade, enhancing national resilience, supporting inclusive economic growth, promoting global health security, as well as confronting the climate crisis and the loss of biodiversity. We reaffirm our intention to work together with countries in the region and our support for the unity and centrality of ASEAN and commit to explore concrete cooperation in line with the ASEAN Outlook on the Indo-Pacific (AOIP).

 

  1. East and South China Seas

 

We remain seriously concerned about the situation in and around the East and South China Seas. We strongly oppose any moves that increase tensions and undermine regional stability and the rules-based international order. We emphasize the universal and unified character of the United Nations Convention on the Law of the Sea (UNCLOS), and reaffirm UNCLOS’ important role in setting out the legal framework that governs all activities in the ocean and the seas. We reiterate that the award rendered by the Arbitral Tribunal on 12 July 2016 is a significant milestone, legally binding, and a useful basis for peacefully resolving disputes. We reaffirm the need to uphold the principle of the UN Charter on peaceful settlement of disputes.

 

  1. China

 

We, the G7 members, aim for constructive cooperation with China, where possible and in our interest, in particular on global challenges like peace and security, global health, the climate and biodiversity crisis and the conservation of natural resources. These challenges can only be tackled successfully through cooperation within the rules-based international order.

 

We remind China of the need to uphold the principles of the UN Charter on peaceful settlement of disputes and to abstain from threats, coercion, intimidation, or the use of force. We strongly oppose any unilateral attempts to change the status quo by force or coercion.

 

We reaffirm the importance of peace and stability across the Taiwan Strait and call for the peaceful resolution of cross-Strait issues. There is no change in the basic positions of G7 members on Taiwan, including stated one China policies.

 

We will continue to raise our concerns with China on its reported human rights violations and abuses, including in Xinjiang and Tibet. We reiterate our concerns over the continued erosion of Hong Kong’s rights, freedoms and autonomy, and call on China to act in accordance with its international commitments and legal obligations.

 

We also call on China to treat foreign diplomats in accordance with its obligations under the Vienna Convention on Diplomatic Relations and the Vienna Convention on Consular Relations.

 

  1. Central Asia

 

We, the G7 members, discussed the multiple challenges facing the five Central Asian countries, ranging from the economic and geopolitical consequences of Russia’s war of aggression against Ukraine, to regional security issues and disputes, to climate change. We are committed to strengthening our cooperation with Central Asian countries and working with their governments and people on socio-economic development, respect for human rights, implementation of domestic and institutional reforms, as well as regional security. We will also work together to foster connectivity, transportation, and trade links.

 

  1. Africa

 

We, the G7 members, underscore the geopolitical and strategic importance of the African continent. Close cooperation with our African partners remains vital. Africa is particularly affected by multiple global crises such as the climate crisis, the ongoing COVID-19 pandemic, food insecurity and malnutrition, energy insecurity, the socio-economic consequences of Russia’s war against Ukraine, democratic backsliding, and massive global economic headwinds. Our cooperation with and support for Africa are guided by the objectives of the AU Agenda 2063, the 2030 Agenda for Sustainable Development, the goals of the Paris Agreement, and the principles of the UN Charter. We will continue to work with our African partners to build resilient and sustainable agri-food and energy systems, mitigate climate change, and address disinformation.

 

We remain committed to investing in quality infrastructure in Africa based on the G20 Principles for Quality Infrastructure Investment, including through the G7 Partnership for Global Infrastructure and Investment. We will continue to support regional manufacturing capacity for vaccines and other essential medical products supported by sustainable markets.

 

We are deeply concerned by the continuing deterioration of the political, security and humanitarian situation, including humanitarian access, in the Sahel. We are appalled by violations and abuses of human rights against civilian populations, including those committed by terrorist groups and the Russia-affiliated Wagner Group forces in Mali. We call for accountability of all those responsible for human rights violations or abuses. We express our concern over the growing presence of Russian affiliated forces in Mali and elsewhere on the continent and their potentially destabilizing impact. We call for timely preparation of free and fair elections and comprehensive implementation of the transition charters in Mali, Burkina Faso, and Guinea, and reaffirm our support to the Economic Community of West African States and the African Union in this regard. We condemn the violence against protestors in Chad and the failure of that transitional government to adhere to African Union principles and communiques. We reiterate our strong commitment to support the populations of the Sahel countries, especially youth, and emphasize the need to work with people and governments of the littoral states in the Gulf of Guinea to strengthen their resilience to the threat of terrorism in a comprehensive way.

 

We remain concerned about peace and security in the Horn of Africa and the acute humanitarian needs, including famine in Somalia, and which disproportionally impact women and girls. We will work with the countries, institutions and civil society in the region to address these challenges. We welcome the announcement of the agreement reached by the Government of Ethiopia and the Tigray People’s Liberation Front (TPLF) brokered by the African Union, South Africa and Kenya, to settle the conflict in northern Ethiopia. We urge the Government of Ethiopia and the TPLF to fully honor and implement this commitment. Human rights violations, atrocities and abuses must cease immediately. Perpetrators of these violations and abuses must be held to account; survivors and victims must obtain justice.

 

We commend Somalia on the election of a new government and call for a concerted international effort to support President Hassan Sheikh Mohamud’s reform priorities and the fight against al-Shabaab. We firmly condemn the heinous attack by al-Shabaab on civilians on 29 October and express our heart-felt condolences to the families of the victims. More than one year after the military takeover in Sudan, we continue to urge the military to respect the commitment they made to withdraw from politics and maintain our call for a return to a civilian-led government based on broad support from the Sudanese people.

 

We are increasingly concerned by the ongoing, escalating violence and conflict in the eastern Democratic Republic of the Congo (DRC) as well as regional tensions in the Great Lakes. We urge restraint by the M23 armed movement and call for a cessation of its current offensive. We welcome recent steps taken towards more stability in the region, including through talks with armed groups in the framework of the “EAC DRC Peace Process” and regional mediation by Angola. We call on all involved to participate in these efforts in good faith and to act in accordance with international law. We are convinced that only broad, multi-sectoral and cross-border cooperation can bring about lasting stability in the region.

 

  1. Haiti

 

We express our deep concern at the worsening humanitarian situation in Haiti, particularly the increased spread of cholera and the deepening food and fuel crisis. We condemn the violence perpetrated by armed groups and those who support them. They are terrorizing and holding the population hostage. We reiterate our commitment to support all efforts to quickly resolve the current security and humanitarian crisis. We call on all stakeholders in Haiti to restore order and security and to allow the delivery of the aid required to meet the urgent needs of the population. We commend the UNSC for adopting a sanctions regime on 21 October. We reiterate the importance of establishing the conditions necessary to allow for free and fair elections.

 

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