Le Yémen et son pétrole

Tout le monde cherche des sources d'énergie… partout… y compris dans des zones de guerre

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Presse-Net (Beyrouth – Agences)
Toutes les économie du monde cherchent ou bien du gaz ou bien du pétrole. Tout le monde cherche … partout… y compris dans des zones de guerre comme le Yémen.
Ce pays qui connait une guerre larvée depuis presque une décennie est un producteur de pétrole (le gaz viendra plus tard) et peut-être c’est ce qui explique cette guerre.
Les Américains sont présents sur ce théâtre indirectement par le biais des aides militaires aux forces armées saoudiennes. Des aides sous forme d’arme mais également du renseignement. La semaine passée ils ont reçu une salve de roquettes sur leur campement aux alentour du port yéménite d’Al-Dhaba, d’où ils contrôlent les chargements du pétrole du Sud du Yémen..
Une délégation militaire américaine est arrivée à Al-Dhaba pour évaluer les risques sécuritaires suite à cette opération qui les a visé, elle a visité ses environs et ses installations. Cette visite s’inscrit également dans le cadre des efforts des États-Unis pour reprendre l’exportation de brut et « fortifier » les ports qui ont été utilisés pendant des années pour extraire le pétrole yéménite.
L’Arabie saoudite qui dirige la coalition qui s’oppose aux Houthis soutenu par l’Iran, avait donné son accord sous forme d’un arrangement connu sous la désignation de « l’accord de Riyad »,qui conditionne son accord à la réception revenus de ce pétrole dans ses banques.
Il n’a pas été précisé quelle autorité serait autorisée à disposer de ces revenus en devises fortes: Est-ce le gouvernement « en fuite » soutenu par l’Alliance et reconnu par la communauté international? ou par l’Onu qui se chargera de payer les fournitures alimentaires aux « rebelles » qui occupent la moitié du pays dont la capitale Sanaa? Ces derniers réclament le paiement des salaires des fonctionnaires et des forces armées et de police!
Pour des raisons « pratiques » parait-il, toutes les cargaisons de pétrole exportées par des pétroliers grecs et panaméens et autres battant pavillon des Bahamas et des Îles Marshall, partaient du port émirati de Dhana, situé dans le périmètre d’Abu Dhabi, et cela sous protection américaine, les exportations vont en Chine, en Malaisie et en Égypte.
Pour mettre de l’ordre dans tout ce bazar l’administration américaine s’est empressée d’envoyer une délégation militaire à Hadramaout – sous le nom de « Civil Affairs Team delegation in the USA », dans le but d’assurer la protection du port, qui est sous contrôle émirati depuis 2017.
Les menaces qui pèsent sur l’approvisionnement énergétique et la navigation, a poussé la Canadian Petroleum Corporation à stopper l’extraction, et à suspendre les prospections dans de nouveaux secteurs à Shabwa, sachant que les réservoirs dans les deux ports de Al-Nashima sur la côte de Shabwa et Al-Daba sur la côte d’Hadramout sont remplis à cause du refus des tankers de s’approcher après les menaces des rebelles.
Le Conseil politique suprême qui qui gère les régions sous contrôle des rebelles ayant interdit les exportations de pétrole, avant un accord sur la répartition des revenus, vient de menacer un tanker (battant pavillon émirats Hana), alors qu’il tentait d’entrer dans les eaux territoriales yéménites, il a dû rebrousser chemin.

Les acteurs locaux sont au nombre de quatre: Les Houthis; Les forces politiques et militaires restées loyales au gouvernement reconnu et soutenu par l’Alliance; Les forces indépendantistes du sud du Yémen; Les forces salafistes (AQPA).

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