Chine-UE : La répression des Ouighours au centre des discussions

La Chine peut-elle accepter l’envoi d'« observateurs indépendants » dans la province chinoise du Xinjiang, comme lui a proposé l’Union Européenne ?

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Hsiao Ying Tsai  :

La Chine peut-elle accepter l’envoi d’« observateurs indépendants » dans la province chinoise du Xinjiang, comme lui a proposé l’Union Européenne ?

Pékin est accusé d’orchestrer une persécution de grande ampleur contre la minorité musulmane ouïgoure, a indiqué le président du Conseil européen Charles Michel.« Nous avons demandé l’accès d’observateurs indépendants au Xinjiang », a-t-il ajouté.

Les leaders de l’UE étaient attendus sur « La question des droits de l’homme » qui est l’un des points importants.

Les Ouïghours, musulmans et turcophones, constituent le principal groupe ethnique du Xinjiang, une immense région de l’ouest de la Chine qui a notamment des frontières communes avec l’Afghanistan et le Pakistan.

Les États-Unis, comme d’autres pays occidentaux et de nombreuses organisations internationales, accusent Pékin de mener d’oppression des Ouïghours et d’avoir interné plus d’un million de musulmans du Xinjiang dans des camps de concentration… que la Chine prétend qu’il s’agit de centres de formation professionnelle, destinés à aider la population à trouver un emploi afin de l’éloigner de la tentation de l’extrémisme islamiste.

Pékin est également accusé de stérilisations forcées des hommes de cette région et de les empêcher de pratiquer leur religion.

Une confiscation des terres du Xinjiang se développe depuis une décennie sous le prétexte de promouvoir l’agriculture, des populations han (majoritaire en Chine) sont autorisées à s’y installer et à développer de grands projets à coup d’aides d’État dont les Ouighours n’en profitent pas.

On parle également de mariages forcés entre Han et femmes ouïghour qu’on oblige à renoncer à leur religion musulmane.

La France avait proposé qu’une mission internationale d’observateurs indépendants , « sous la direction de la Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, l’ex-présidente chilienne Michelle Bachelet, se rende au Xinjiang pour enquêter.

Washington a de son côté déjà adopté des sanctions ciblées contre des dirigeants politiques et les entreprises impliquées au Xinjiang.

La Pékin nie en bloc et ne fait qu’interdire aux Occidentaux de se mêler des « affaires intérieures de la Chine, et de prétendre aider l’Occident à combattre le terrorisme.

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