Wagner mis en pièce et désossé

De nouvelles sociétés de mercenaires, gérées par le GRU, se disputent déjà les contrats Wagner

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Presse-Net (Beyrouth)

La fin de la carrière fulgurante du groupe militaire privé Wagner en dehors de la Russie semble avoir commencé.
Après la mort de leur chef Evgueni Prigojine, le président Vladimir Poutine avait ordonné aux membres du groupe de rejoindre officiellement l’armée et de prêter serment d’allégeance, .
Le grand empire économique Wagner, bâti par Prigojine, des entiers pans semblent s’écrouler. De nouvelles sociétés de mercenaires, gérées par l’agence de renseignement militaire russe, le GRU, se disputent déjà les contrats Wagner, sur le front ukrainien, mais également à l’étranger.
Le vice-ministre russe de la Défense, Iounous-bek Evkourov, a atterri à Damas après un voyage en Libye, appelant à l’expulsion des combattants de Wagner du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Il paraît que le haut responsable russe a appelé les dirigeants militaires syriens à informer les combattants de Wagner de la nécessité de se retirer du pays … ou de rejoindre l’armée russe en Syrie.
Le dossier Wagner ainsi que plusieurs autres questions ont été discutés avec les dirigeants syriens.
Le ministre syrien de la Défense, Ali Mahmoud Abbas, avait déjà rencontré les dirigeants de Wagner et leur avait proposé de rendre les armes et de se retirer du pays, dans un délai maximum d’un mois, ou de rejoindre l’armée russe en Syrie. et travailler sous son commandement.

Par ailleurs, le directeur de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, Rami Abdel Rahman, a expliqué dans des déclarations exclusives à Al-Arabiya/Al-Hadath que les forces de Wagner sont déployées autour des puits de pétrole dans la Badia syrienne et dans la campagne de Hama, soulignant qu’elles seront remplacées. bientôt. Les responsables russez ayant demandé à Damas d’informer Wagner de la nécessité de se retirer.
Cette information coïncide avec d’autres qui rapportaient précédemment qu’une délégation russe s’était également rendue en Libye la semaine dernière, pour notifier aux acteurs militaires de la nécessité de cesser de traiter avec Wagner, dans le but de maîtriser cet homme « économiquement »…. c’était avant « l’accident » de l’avion qui été fatal pour le chef de Wagner Prigojine.
D’après « Wall Street Journal » qui s’appuie sur des sources bien informées a indiqué que cette visite -en Libye- s’inscrivait dans le cadre des efforts menés par le Kremlin pour contrôler formellement le réseau tentaculaire d’entreprises Wagner.
A noter que Yevkurov, qui dirige ces deux délégations est le même homme que Prigojine avait publiquement réprimandé lorsque Wagner s’était emparé du quartier général de la Région militaire Sud à Rostov le 24 juin, lors de la tentative du coup d’État.

Moscou avait également envoyé des messages à certains pays africains, les appelant à prendre leurs distances avec le leader de Wagner, notamment la Centrafrique, après l’atterrissage Progogine au palais présidentiel, pour rassurer le président Faustin-Archange Touadéra sur le fait que sa rébellion avortée fin juin, ne l’empêcherait pas d’amener de nouveaux combattants et des investissements commerciaux en Afrique centrale, selon trois personnes proches du palais présidentiel.
Pourtant, Poutine avait personnellement déclaré au président centrafricain qu’il était temps de prendre ses distances avec Prigojine.

 

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