France-Gilets jaunes: Journée test

Première manifestation après le Covid-19

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PARIS (Reuters) – La première manifestation de rentrée des Gilets jaunes, samedi à Paris et dans plusieurs grandes villes de province, a valeur de test pour le gouvernement, qui redoute plus que tout une nouvelle flambée de violence sur les Champs-Elysées où tout rassemblement a été interdit.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés place Wagram, dans l’ouest de la capitale, d’où devait partir à 13h00 l’une des deux manifestations autorisées, a constaté un photographe de Reuters sur place.

A l’aide de gaz lacrymogène, la police a dispersé en milieu de journée des manifestants qui tentaient de s’écarter selon elle du parcours du cortège, qui doit rejoindre le Sacré-Coeur.

Une seconde manifestation autorisée – entre la place de Bourse, dans le centre de Paris, et porte de Champerret – rassemblait également quelques centaines de personnes.

L’humoriste Jean-Marie Bigard, qui s’est déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle, a renoncé à y participer après avoir été conspué par des Gilets jaunes.

“Il ne peut pas y avoir sur les Champs de destruction et de chaos”, avait déclaré auparavant sur BFMTV le préfet de police Didier Lallement, appelant à la “sérénité” alors que l’activité des commerces de l’avenue a été fortement perturbée lors des précédentes éditions de ces manifestations, émaillées de violences et de destructions.

Les commerçants situés sur les Champs-Élysées ont ainsi été appelé samedi à fermer leur devanture entre 08h00 et 12h00.

La préfecture de police a annoncé sur son compte Twitter avoir procédé à 154 interpellations à 13 heures dans le cadre de cette manifestation, où elle mobilise notamment 160 motos des brigades de la répression de l’action violente (BRAV-M).

Alors que d’autres rassemblements sont également prévues en province, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait présenté la veille les grandes lignes de la nouvelle doctrine de maintien de l’ordre du gouvernement, qui doit permettre de garantir à la fois la sécurité et le droit de manifester.

Dès ce samedi, les forces de l’ordre utiliseront ainsi une nouvelle grenade défensive, dite de désencerclement (GMD), censée être moins dangereuse que la précédente et dont l’emploi sera encadré par des “superviseurs”.

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