Le Canada et l’exportation des armes dans les zones de guerre

L’opposition veut une enquête sur la vente d'une technologie militaire à la Turquie et l'Arabie saoudite

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Un homme est photographié près des débris d’un drone turc qui a été abattu près de la ville de Kafr Takharim, dans le nord de la Syrie. (OMAR HAJ KADOUR)

L’opposition au Canada demande une enquête sur la vente d’une technologie canadienne intégrée aux drones militaires de la Turquie.

Un rapport de l’ONG Project Ploughshares, accuse le Canada de violer ses obligations en vertu du traité mondial sur le commerce des armes.

Des capteurs fabriqués en Ontario par l’entreprise L3Harris Wescam sont au coeur de cette affaire.

Les drones turcs sont notamment utilisés dans les conflits en Syrie, en Irak et en Libye.

L’opposition voudrait que ces ventes soient suspendues tant qu’il n’a pas l’assurance que ce matériel n’est pas utilisé contre les populations civiles.

Stéphane Bergeron, un porte-parole de l’opposition dit : « On sent que, dans le cas de la Turquie, c’est la même logique qui prévaut que pour l’Arabie saoudite, une logique économique ».

Ce rapport sur l’exportation des capteurs vers la Turquie est le deuxième à montrer du doigt le Canada en l’espace de quelques jours.

Plus tôt ce mois-ci, un groupe d’experts indépendants chargé de surveiller la guerre au Yémen pour le compte des Nations unies considérait pour la première fois le Canada comme l’un des pays qui contribuent à soutenir ce conflit, en raison de ses contrats d’armes avec l’Arabie saoudite.

Les pays identifiés, qui comprennent également les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont continué à soutenir les parties au conflit, notamment par des transferts d’armes, contribuant ainsi à perpétuer le conflit.

Le Canada n’avait pas été identifié dans les rapports précédents de ces mêmes observateurs de l’ONU.

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