Liban: L’émigration s’accélère et des signaux dangereux à l’horizon

Tout assassinat de personnalité chrétienne signifierait la résurgence du fédéralisme qui signifierait ... un isolationnisme

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Malgré une guerre civile qui a duré 15 ans et une situation très précaire pour la jeunesse libanaise qui a duré 4 décennies, le Liban n’avait jamais vue des embarcations remplies de Libanais prendre la mer pour fuir la famine.

Il y a eu une ruée de jeune libanais, vers une émigration sans précédent, depuis les années de la guerre civile, mais cette fois-ci ce sont des familles entières qui de désespoir embarquent sur des bateaux de réfugiés.

Est-t-il possible que cette vague vers l’Europe soit le fruit du hasard?

Pourquoi cela ne s’est-il pas produit en dix ans de crise syrienne?

Y a-t-il une dimension sécuritaire et politique à cette évasion libanaise de «l’enfer» vers l’inconnu, ou est-ce purement humanitaire? Ces questions ne visent pas à mettre en cause les victimes ou les sentiments de leurs familles, mais les marchands de mort au Liban sont toujours prêts.

Certains d’entre eux ont des calculs financiers, tandis que d’autres tablent sur un mélange à l’intersections de la sécurité, de l’argent et peut-être de la politique.

S’ajoute à tout cela la réémergence des mouvements extrémistes salafistes, alors se pose la question sur « l’incident de Kuftun » (une région du Koura au Nord du Liban à prédominances chrétienne) qui n’a attiré que peu d’attention?

Sommes-nous confrontés à une situation similaire aux débuts de l’émergence de l’organisation terroriste «Fatah al-Islam» en 2006. L’attaque d’une banque? Est-ce pour acheter des armes, ou financer des opérations terroristes dans d’autres régions libanaises, jusqu’au nouveau camp de Nahr Bard? (du nom du camp où eut une grande bataille contre ce groupe salafiste).

Des membre du « Courant du 14 mars » (anti-Hezbollah et de façon général l’opposition à la majorité actuelle) ont des préoccupations sécuritaires : ils évoquent, lors de certaines de leurs récentes réunions « les craintes d’une nouvelle vague d’assassinats » . Ce point a été soulevé par l’ancien député Marwan Hamadé (qui fut l’objet d’une tentative d’assassinat en 2005). . Il a fourni des données qui soutiennent ses craintes et n’a pas hésiter à orienter ses accusations vers une direction politique spécifique le « Courant de 8 mars » (le Hezbollah et ses alliés).

D’autre part, le chef du « Mouvement patriotique libre », Gebran Bassil gendre du président Michel Aoun et allié du Hezbollah, ainsi que des courants et personnalités chrétiennes sont obsédés par l’’idée de la reprise des assassinats.

Force de constater que tout assassinat politique à ce moment de n’importe quelle figure politique chrétienne ferait du fédéralisme une réalité. Et dans ce cas un courant de séparatisme se mettra en place et il serait impossible de le distinguer sur le terrain entre «Forces libanaises» et « Phalangistes » et le « Mouvement patriotique libre » de Aoun. Une ligne séparerait Musulmans et Chrétiens malgré les alliances actuelles.

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