Turquie – Grèce: Gestes et paroles d’apaisement

Athènes se félicite du départ de l'Oruç Reis, Ankara parle d'une mesure provisoire

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L’Oruç Reis le navire turc de prospection sismique

ATHENES (Reuters) – L’Oruç Reis, navire turc de prospection sismique, a regagné dimanche les eaux turques, aux abords de la province méridionale d’Antalya, selon les données de navigation de Refinitiv, ce dont la Grèce s’est félicitée.

Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a toutefois minimisé l’importance de l’initiative, qui, selon lui, entre dans le cadre d’un programme prédéfini. “Des opérations sont planifiées. Il y aura des va-et-vient dans le cadre de ce plan”, a-t-il expliqué.

Les tensions entre Athènes et Ankara se sont aggravées depuis l’arrivée en août de l’Oruç Reis dans une zone contestée de Méditerranée orientale revendiquées par la Grèce, Chypre et la Turquie pour une campagne de prospection gazière. Grèce, France et Italie ont procédé récemment à des manoeuvres militaires dans ce secteur.

La marine turque avait annoncé que le navire poursuivrait ses opérations dans le secteur contesté jusqu’au 12 septembre. Le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a promis une prolongation de sa mission, mais aucun avis en ce sens n’a été émis jusqu’à présent.

Les données de suivi des navires de Refinitiv montrent que l’Oruç Reis et les deux navires qui l’accompagnent ont jeté l’ancre dimanche au large d’Antalya, un geste salué par le Premier ministre grec.

“Le retour d’Oruç Reis est une première étape positive. J’espère que ça continuera. Nous voulons discuter avec la Turquie mais dans un climat dénué de provocations”, a déclaré Kyriakos Mitsotakis, s’adressant à la presse à Thessalonique.

L’Union européenne a apporté son soutien à Athènes et menace la Turquie de sanctions, mais plusieurs Etats membres, dont l’Allemagne, tiennent à désamorcer la crise par le dialogue.

Ankara se dit également favorable au dialogue avec la Grèce mais refuse toute condition préalable, notamment l’arrêt des opérations de l’Oruç Reis.

“Une liste de sanctions existe, si nécessaire. Notre souhait n’est pas de la voir entrer en vigueur, mais elle le sera si nous voyons que l’autre partie ne revient pas à la raison”, a ajouté Kyriakos Mitsotakis.

Jugeant le moment venu de doter l’armée de moyens supplémentaires, il avait annoncé samedi son intention de commander 18 Rafale à Dassault Aviation ainsi que quatre frégates et de recruter 15.000 militaires.

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