Russie-Occident: la position délicate d’Israël

La crainte israélienne c’est d’être obligé de s'aligner contre « son nouveau voisin en Syrie » : l'armée russe

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Moscou tolère les bombardements d’Israël en Syrie (photo prise de la télévision officielle syrienne)

Presse-Net

Israël a une position délicate par rapport à l’invasion russe de l’Ukraine : cette position reste évasive. A ce stade, Tel-Aviv équilibre ses déclarations pour ne pas froisser Washington dans la mesure où les États-Unis le pousse à prendre une position claire et nette.

Mais l’État hébreux tient à ne pas trop embarrasser la partie russe par des déclarations agressives qui affecterait la sécurité israélienne dans son environnement proche ; ou ce  qu’Israël appelle la « liberté de manœuvre » contre ses ennemis sur le front syrien, où Moscou qui a une maîtrise totale du ciel tolère les incursions et les frappes de l’ armée israélienne.

Tel-Aviv estime que le bénéfice qu’il retirera de l’Occident en se rangeant de façon claire derrière le front antirusse est très limité par rapport à ce que ce Poutine peut faire pour contrer sa liberté de mainœuvre dans son environnement proche.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett assure que l’administration américaine comprend qu’Israël évite des prises de position dans le sens de ses alliés occidentaux. Mais il paraît que ces assurances sont fausses et que Washington « blâme » son allié pour son attitude molle à l’égard de Moscou. Mais jusqu’à ces dernières heures Tel-Aviv parvient à contenir le « blâme » américain.

Mais la question se posera si la Russie ne recule pas, ce qui est probable, l’alignement international sera très net, tandis que quelques pays seront neutres, ce qu’Israël ne peut pas choisir entre ces deux positions : l’Amérique ou la Russie, tandis que tout autre positionnement sera préjudiciable aux intérêts américains. Ce qu’Israël n’est pas autorisé à faire ou à approcher.

Il est évident que la neutralité israélienne percerait le mur de la confrontation occidentale avec les Russes basée sur diverses sanctions, ce que la partie russe attendrait de cette neutralité … si elle se réalise.

Washington n’acceptera pas le fait que Tel-Aviv soit le maillon faible de la guerre économique contre Moscou, qui risque de durer longtemps, quelles qu’elles  soient les justificatifs, et les USA auront intérêt à obliger leurs alliés à s’engager pleinement sous le parapluie occidental.

La position d’équilibre de Tel-Aviv n’est pas liée à sa relation bien ancrée avec l’Amérique et l’Occident, mais la crainte israélienne c’est d’être obligée de s’aligner contre « son nouveau voisin en Syrie » : l’armée russe avec ses énormes capacités.

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