Lavrov affirme que l’Occident cherche à militariser l’Asie du Sud-Est

La Russie cherche à resserrer ses liens économiques, politiques et sécuritaires avec l'Asie depuis que l'Occident a imposé à Moscou des sanctions

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Le ministre des AE du Vietnam, Bùi Thanh Son (droite) rencontre son homologue russe Sergueï Lavrov, le 12 novembre.

Presse-Net (Reuters

13 novembre (Reuters) – Le ministre russe des Affaires étrangères a affirmé dimanche que l’Occident « militarisait » l’Asie du Sud-Est dans le but de contenir les intérêts russes et chinois dans la région, préparant ainsi le terrain pour une confrontation entre la Russie et les dirigeants occidentaux lors du sommet du G20 à Bali.

Sergueï Lavrov dirigera la délégation russe au sommet, la première participation de la Russie de ce type depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février, le Kremlin ayant déclaré que le président Vladimir Poutine était trop occupé pour y assister.

L’Ukraine devrait dominer les discussions lors du sommet du G20, les dirigeants occidentaux étant susceptibles de confronter publiquement la Russie et de pousser des pays comme la Chine et l’Inde – qui ont tous deux exprimé leurs préoccupations concernant la guerre – à critiquer les actions de Moscou.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à Phnom Penh, Sergueï Lavrov a réprimandé les États-Unis pour leurs actions dans la région, considérée comme un terrain géopolitique stratégique potentiel dans les décennies à venir.

« Les États-Unis et leurs alliés de l’Otan tentent de maîtriser cet espace », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères aux journalistes.

Selon Sergueï Lavrov, la stratégie indo-pacifique de Joe Biden serait une tentative de contourner les « structures inclusives » de coopération régionale et impliquerait « la militarisation de cette région avec pour objectif évident de contenir la Chine (…) et les intérêts russes en Asie-Pacifique »

Joe Biden a déclaré aux dirigeants de l’Asie du Sud-Est que Washington s’engageait à construire une région « indo-pacifique libre et ouverte, stable et prospère, résiliente et sûre », tout en présentant un partenariat stratégique global entre les États-Unis et la région.

Ni les États-Unis ni la Russie ne sont membres de l’Asean, un groupe de dix pays d’Asie du Sud-Est, mais plusieurs dirigeants d’autres régions ont assisté aux discussions avant le sommet du G20 qui se tiendra la semaine prochaine à Bali.

La Russie cherche à resserrer ses liens économiques, politiques et sécuritaires avec l’Asie depuis que l’Occident a imposé à Moscou des sanctions sans précédent en réponse à l’invasion de l’Ukraine.

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