Liban: Chaos constitutionnel, politique et peut-être sécuritaire

Le différend entre les deux équipes d'Aoun et du Premier ministre désigné Mikati fait entre le pays dans l'inconnu

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Presse-Net (Beyrouth)

Le président libanais Michel Aoun a quitté le palais présidentiel, un jour avant la fin de son mandat constitutionnel, laissant le pays sous un gouvernement intérimaire exposé aux campagnes de ses partisans et à leur remise en cause de la constitutionnalité d’un gouvernement démissionnaire ce qui place le Liban sur le chemin du chaos constitutionnel, politique et peut-être sécuritaire.

L’échange politique, qu’Aoun a déclenché dans une série d’entretiens avec les médias avant de quitter le palais, s’est concentré sur les critiques et les accusations portées contre le président du Parlement, Nabih Berri, et le Premier ministre chargé de constitué un nouveau gouvernement, Najib Mikati.

Il leur reproche de ne pas faciliter la constitution d’un nouveau gouvernement ce qui constitue à ses yeux une usurpation du privilège présidentielle.

Son beau-fils  Gibran Bassil, résume le sentiment des partisants de Aoun en annoçant son refus de reconnaitre les décisions de ce gouvernement « démissionnaire » qui d’après la constitution occupe le vide en l’absence d’une élection présidentielle.

Les partisans d’Aoun se sont rassemblés depuis la veille au Palais républicain et dans ses environs pour faire leurs adieux à Aoun. Ses partisans ont installé des tentes près de l’entrée du palais et à l’intérieur de son enceinte de sécurité, et ont hissé des drapeaux libanais aux entrées du palais et sur les routes environnantes et les bannières du « Mouvement patriotique libre » dirigé par Basile.

Les perspectives de former un nouveau gouvernement pour diriger le pays s’estompent à la lumière du vide constitutionnel attendu après l’échec du Parlement à élire un successeur à Aoun. L’approfondissement du différend entre les deux équipes d’Aoun et le Premier ministre désigné Mikati sur l’autorité du gouvernement intérimaire pour assumer les pouvoirs présidentiel  menace un chaos constitutionnel que beaucoup craignent de conduire au chaos sécuritaire.

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