L’Union européenne avertit la Turquie

Charles Michel: « toutes les options restent sur la table »

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Le président du Conseil européen Charles Michel a averti mardi soir (29 septembre) que « toutes les options restent sur la table » pour défendre les intérêts de l’UE si la Turquie ne se montre pas « constructive » dans le règlement des litiges en Méditerranée orientale.

La Grèce, membre de l’Union européenne, et la Turquie, qui est son partenaire dans l’Otan, sont actuellement en conflit à propos de la délimitation de zones d’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée, un sujet très sensible qui figure au menu du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE convoqué jeudi et vendredi à Bruxelles.

Dans sa lettre d’invitation, le président du Conseil européen (instance qui représente les 27 Etats membres) explique que le dîner des dirigeants jeudi soir sera exclusivement consacré à la situation en Méditerranée orientale et aux relations avec la Turquie.

 

« Notre objectif est de créer un espace pour un dialogue constructif avec la Turquie afin de parvenir à la stabilité et à la sécurité dans toute la région, et de garantir le plein respect de la souveraineté et des droits souverains de tous les États membres de l’UE » (Chypre est également concerné, ndlr), écrit Charles Michel.

« Cela ne sera possible que si la Turquie s’engage de manière constructive. Toutes les options restent sur la table pour défendre les intérêts légitimes de l’UE et de ses États membres », prévient-il.

La semaine dernière déjà le président français Emmanuel Macron avait demandé à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de s’engager « sans ambiguïté » pour la désescalade des vives tensions avec la Grèce et Chypre dans cette région.

La situation au Bélarus, l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny ou encore l’escalade des combats au Nagorny Karabakh figurent aussi au programme de ce sommet européen en bonne partie consacré aux crise diplomatiques.

A propos du Nagorny Karabakh, le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell a affirmé lundi, par la voix d’un porte-parole, qu’ »aucune ingérence n’est acceptable » dans ce conflit, déplorant aussi une escalade « très préoccupante » pour la stabilité de la région.

La Turquie est aussi concernée par ce dossier. Ankara a signifié son soutien total à l’Azerbaïdjan, tandis que l’Arménie et les séparatistes ont accusé la Turquie d’ingérence politique et militaire.

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