UE: sanctions contre quatre responsables chinois et une entité étatique

L'accord d'investissement Chine-UE sera difficile à mettre en place

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Presse-Net (Reuters)

Les ambassadeurs des États membres de l’UE ont convenu mercredi 24 novembre d’étendre les sanctions contre quatre responsables chinois et une entité chinoise.

Cette décision devrait être formellement adoptée le mois prochain, mettant en difficulté l’accord d’investissement Chine-Europe signé en décembre 2020.

Deux sources diplomatiques européennes ont indiqué que la décision du Comité des représentants permanents des États membres de l’UE (Coreper), qui est composé des ambassadeurs de l’UE, a été adoptée « sans discussion » et sera entérinée par l’UE le mois prochain. Une fois les sanctions prolongées, des sources affirment que l’accord d’investissement Chine-UE conclu entre la Chine et l’UE en décembre sera difficile à adopter.

Selon le rapport, ces quatre responsables chinois et l’entité chinoise ont été ajoutés à la liste des sanctions de l’UE pour avoir participé à des activités violant les droits de l’homme au Xinjiang, en Chine, en mars de cette année. De plus en plus de preuves montrent que le gouvernement chinois a perpétré exactions raciales à grande échelle contre les musulmans ouïghours du Xinjiang depuis des années, ce qui est largement considéré par la communauté internationale comme un acte de « génocide ».

Les quatre fonctionnaires chinois sanctionnés étaient Zhu Hailun, ancien secrétaire du Comité politique et juridique du Xinjiang, Wang Junzheng, secrétaire adjoint du Comité du Parti de la région autonome ouïgour du Xinjiang et secrétaire du Corps de construction, Wang Mingshan, membre du Comité permanent du Comité du Parti de la région autonome, et Chen Mingguo, directeur du Département de la sécurité publique de la région autonome.

L’entité sanctionnée est le « Bureau de la sécurité publique du construction du Xinjiang ». Les sanctions comprennent le gel des avoirs et l’interdictions de voyager vers les États membres.

Le gouvernement chinois a par la suite pris des mesures de rétorsions contre l’Union européenne.

La Chine exerçant des pression sur l’Union européenne pour promouvoir cet accord d’investissement que les deux parties ont négocié pendant sept ans. Zhang Ming, envoyé spécial de la Chine auprès de l’UE, a déclaré la semaine dernière que si l’UE ne lève pas les sanctions, la Chine ne pourra pas ratifier l’accord.

Pékin estime que les sanctions de l’UE constituent une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Les sanctions de l’UE contre les fonctionnaires chinois sont les premières « mesures restrictives » prises contre la Chine depuis que l’UE a imposé un embargo sur les armes à la Chine après la répression sanglante du mouvement pour la démocratie étudiante sur la place Tiananmen en 1989.

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